Mesdames, messieurs,
Chers amis,
Je voudrais vous remercier de votre présence nombreuse,
diverse à ce premier rendez-vous de l'année 2014
: l'inauguration de ma permanence, de notre permanence, pour
les élections municipales de mars prochain.
Mais d'abord, je tiens à vous adresser mes meilleurs vux
pour cette année 2014. Des vux de santé et
de bonheur pour chacune et chacun d'entre vous, de vos proches,
des vux de réussite pour tous les projets qui vous
tiennent à cur.
2013 vient de se terminer. Elle aura été à
nouveau particulièrement difficile pour notre pays : les
inégalités ont continué de croître,
la désindustrialisation s'est poursuivie, le chômage
a continué d'augmenter... Mais derrière tous ces
chiffres c'est de souffrances personnelles, de familles touchées
par la précarité, de vies brisées qu'il
faut parler. Derrière ces chiffres, ce sont des jeunes
et des moins jeunes contraints de pousser la porte des associations
caritatives, des jeunes et des moins jeunes qui renoncent à
certains soins médicaux !
Tout cela est la conséquence directe des fermetures d'usines,
de l'étranglement du pouvoir d'achat, et de toutes les
suppressions d'emplois. Et cette situation, on a trop tendance
à l'illustrer par un terme générique : la
crise. La crise, qui permettrait de tout justifier et, d'abord,
de justifier le fatalisme, de justifier le " on n'y peut
rien ".
Et bien Non !
Non, il n'est pas fatal que l'économie distribue 50 Milliards
d'euros de dividendes aux actionnaires des entreprises du CAC
40 en même temps qu'elle étouffe les PME/PMI, commerçants
et artisans, confrontés à un système bancaire
délétère. On vient d'ailleurs d'apprendre
avec le magazine Challenge que les 500 premières fortunes
de France ne connaissaient pas la crise et qu'elles avaient même
vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart
en un an.
Non, il n'est pas fatal que notre système fiscal permette
aux très très fortunés d'échapper
à leur devoir de solidarité par le biais de l'évasion
et parfois de la fraude fiscale. Il n'est pas fatal que les efforts
soient supportés par les couches moyennes et modestes
contraintes, par exemple, d'acquitter de plus en plus de TVA.
Non, il n'est pas fatal que les services publics, la protection
sociale reculent et que dans le même temps, nous continuions
d'accepter une exigence de rentabilité financière
toujours accrue des grands groupes, des banques et des assurances...
Non, il n'est pas fatal que le nombre de nos concitoyens vivant
sous le seuil de pauvreté ait progressé de 400
000 par an depuis 3 ans, alors que dans le même temps seuls
les 10 % les plus riches ont vu leur pouvoir d'achat s'accroître
!
Résolument, encore plus en 2014 qu'en 2013, nous ne nous
résoudrons pas à courber l'échine devant
de telles inégalités, et surtout des inégalités
qui vont jusqu'à toucher à la dignité même
de certains de nos voisins.
Si je me suis engagé dans la vie publique, c'est pour
contredire ce sentiment d'impuissance publique qui tend à
gagner du terrain. Ce sentiment d'impuissance, qui fait le terreau
du racisme, de l'antisémitisme, de la haine de l'autre,
divise ceux qui ont intérêt à se rassembler
pour ouvrir une autre voie.
Car il n'y a ni main invisible, ni ordre naturel. Il y a des
hommes, des femmes qui décident, qui font des choix, qui
ont construit un modèle socio-économique qui, aujourd'hui,
génère beaucoup de frustrations, de violences,
d'injustices. Je fais mienne cette citation de Jean Jaurès,
dont nous commémorerons cette année le centenaire
de l'assassinat : " La République est indissociable
des idées de justice sociale sans lesquelles elle n'est
qu'un mot ".
Surmonter cette crise nécessite d'inverser ces choix,
de changer de cap, de décider de changer de cap. Ce n'est
pas le choix exprimé par le Président de la République
lors de ses vux, ce n'est pas le choix effectué
par le gouvernement qui décide plutôt d'augmenter
la TVA pour financer de nouveaux cadeaux aux grandes entreprises.
Et pourtant il serait bien urgent et nécessaire de changer
de cap et de rompre avec ces vieilles recettes employées
depuis 30 ans qui font de la baisse du coût du travail
un dogme sans jamais s'attaquer au coût du capital.
En tout état de cause, et quel que soit notre regard individuel,
ce sont les femmes et les hommes, les citoyens, qui, ensemble,
doivent décider et décideront demain du chemin
qu'il nous faut emprunter. Pour cela, 2014 verra certainement
bien des occasions de manifester cette nécessité
d'un changement de cap. Et parmi ces occasions, il y aura les
moments électoraux, élections municipales en mars
et européennes en mai.
Pour ce qui est des élections municipales des 23 et 30
mars prochains, vous le savez, la dynamique de rassemblement
que j'ai initiée, que nous avons développé
avec nos partenaires du Front de Gauche a pris son élan
tout au long de cet automne.
Trois axes essentiels sont fondateurs de ce rassemblement.
Le premier, c'est qu'il faut changer de cap à Bourges
comme dans le pays sur la question financière, sur la
question de la répartition des richesses, de l'utilisation
de l'argent.
Il faut tourner le dos à ces politiques d'austérité
qui étouffent tout. La hausse continue d'impôts
de plus en plus injustes et mal répartis est intolérable.
C'est cette raison qui justifie ma première proposition
: le gel des impôts locaux à Bourges pour le prochain
mandat et l'appel au rassemblement pour exiger de l'État
Qu'il renonce à la baisse des dotations aux communes
Qu'il donne les moyens financiers à notre ville pour développer
ses projets
Qu'il conduise une vraie réforme fiscale mettant à
contribution le monde de la finance
Le deuxième axe, c'est qu'il faut retrouver une ambition
pour Bourges, se rassembler pour la porter ensemble. Bourges
a perdu 10000 habitants en 20 ans, a baissé de rang au
plan régional et national. Et pourtant notre ville possède
de véritables atouts qu'il faut porter et développer
que ce soit aux plans économique, culturel, patrimonial,
touristique, sportif
Nous devons nous rassembler pour
obtenir le meilleur pour Bourges et inscrire pleinement notre
ville dans le 21ème siècle.
Enfin, le troisième axe, c'est qu'il faut aussi se rassembler
pour développer le bien-vivre, le mieux-vivre à
Bourges.
Le bien-vivre, le mieux-vivre, c'est travailler, se loger, se
former, se cultiver, s'entretenir, se rencontrer, s'engager,
vibrer ensemble, vivre ensemble
C'est des services publics
efficaces, modernes et accessibles, c'est une ville solidaire,
attentive à tous, engagée auprès de ses
associations, à l'écoute de ses habitants, ouverte
au Monde.
Voilà le sens du rassemblement que j'ai souhaité,
que nous avons bâti.
Ce rassemblement, il s'est construit à la rencontre de
très nombreux berruyers, avec les forces vives de notre
cité, dans les " ateliers de l'avenir ". Ce
rassemblement, il s'est illustré dans le magnifique engagement
des membres du comité de soutien, les 36 premiers et toutes
celles et tous ceux qui les ont rejoints, qui les rejoignent,
de tous horizons, bien au delà des partis politiques.
Ce rassemblement dynamique, il s'illustre aussi à travers
les 14 jeunes qui m'entourent sur la carte de vux diffusée
à tous les Berruyers.
Enfin ce rassemblement, il se traduit aussi dans les premières
propositions versées au débat démocratique
de l'élection municipale : le gel des impôts locaux,
la bataille financière et la préservation du pouvoir
d'achat ; la mise en place d'un service public local de l'enfance
prenant en charge le périscolaire et remunicipalisant
la restauration scolaire ; la redéfinition du réseau
de transports urbains et la mise en place de la gratuité
des bus ; le développement des pôles économiques,
culturels, sportifs, touristiques qui sont le renouveau de Bourges
et son agglomération
Ces propositions ne sont pas des promesses mais des engagements,
fondées non sur des certitudes, mais sur une conviction
: celle que Bourges a des atouts, au premier rang desquels ces
femmes et ces hommes qui dans leurs domaines, font vivre notre
ville. Il est grand temps de renouer avec ce que des élus
de Bourges, des maires de Bourges comme Jacques Rimbault ou Jean-Claude
Sandrier nous ont légué : le sens de l'écoute,
le respect de chacun pour avancer ensemble et ouvrir un bel avenir
pour notre ville.
Aujourd'hui, 4 janvier, avec l'ouverture de cette permanence,
c'est une nouvelle étape qui commence. Je souhaite qu'elle
soit à l'image et dans le prolongement de l'automne que
nous avons connu : active, joyeuse, citoyenne permettant l'engagement
de plus en plus de Berruyères et de Berruyers dans cette
dynamique que nous avons ouverte au service de Bourges.
Dans la traversée de cet hiver, je formule le vu
que cet espace, ce 4 rue Henri Ducrot soit la ruche chaleureuse,
active, vibrante qui nous mènera au printemps et aux 23
et 30 mars, qui nous mènera à la victoire.
Bonne année 2014, bonne année pour vous et vos
proches. Bonne année pour Bourges. Merci.
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